mardi 13 janvier 2009

Le gain net :Augmentation d’énergie par la conservation et non la consommation!

Par Vivre en santé

La valeur nutritive d’un aliment, selon les « allégations de l’étiquette » se rapporte bien sûr à ce qui est DANS l’aliment, et non à ce que le corps en RETIRE. Le gain net est une méthode plus logique d’évaluer les propriétés énergétiques des aliments. Il correspond à ce qu’il nous reste une fois que l’aliment a été transformé en énergie par le corps. Nous savons tous que les aliments nous procurent de l’énergie sous la forme de nutriments. Cependant, plus l’organisme doit dépenser cette énergie pour digérer, assimiler et utiliser les nutriments de l’aliment consommé, moins il nous en reste.

Le pain blanc est un bon exemple. Vous avez déjà dîné dans un restaurant qui offre du pain français avant le mets principal. Par le passé, j’avalais goulûment ce pain et, même si mon estomac était physiquement rempli, j’avais encore faim. Le plain blanc étant à peu près dénué de nutriment utile, mon corps m’incitait évidemment à continuer de manger malgré mon estomac plein. Digérer, assimiler et éliminer le plain blanc requièrent une grande dépense d’énergie. Ainsi, le gain net est très faible. En fait, si le pain est beurré ou si l’on y tartine un aliment contenant un gras trans, il peut même en résulter une perte nette!

Pour nous permettre de suivre le rythme de vie effréné d’aujourd’hui, on nous inonde d’aliments vides de nutriments. La consommation des aliments transformés et raffinés, dont la qualité principale est la commodité, nous a laissés avec une santé périclitante et une note de frais médicaux plutôt salée. Vu leur carence en nutriments utilisables, malgré leur teneur élevée en sucres et en calories, nous avons dû en consommer davantage pour bien « nous remplir », ce qui a fait de nous une société obèse, dépourvue d’énergie.

Il y a quelques années, alors que je vivais de manière plus conventionnelle, je tentais d’équilibrer mon apport calorique avec mon niveau d’activité et mon poids corporel. Je consommais environ 8 000 calories les jours d’entraînement intensif, mais il me fallait un jour de repos peu après. Je constate aujourd’hui que ce repos m’était nécessaire pour récupérer non pas de la dépense d’énergie à l’entraînement, mais surtout de la dépense d’énergie requise pour digérer toute cette nourriture!

La consommation d’aliments faciles à assimiler permet de conserver une grande partie de l’énergie pour deux raisons principales. D’abord, la dépense requise pour l’assimilation de ces aliments riches en nutriments est moins grande; ensuite, si l’alimentation comporte une quantité supérieure de ces aliments, le corps n’a pas à en consommer autant que des aliments « ordinaires ». Il n’est donc pas nécessaire de manger et, par conséquent, de digérer autant. Il en résulte un gain net d’énergie considérable, à utiliser comme bon vous semble. Si le corps est libre de choisir, il optera vraisemblablement pour l’amélioration de la fonction immunitaire et la réparation rapide des cellules endommagées par le stress – essentiellement, des activités « anti-vieillissement ».

Quand j’ai compris la valeur de la densité de nutriments des aliments et de leur assimilation, je me suis mis à manger en fonction du gain net, sans égard aux directives en matière d’apport calorique. J’ai axé ma consommation sur les aliments riches en nutriments, faciles à assimiler. Mon taux de récupération s’est accéléré considérablement. Je n’ai plus besoin de journée de repos pour me remettre de la consommation de grandes quantités d’aliments conventionnels. L’amélioration apportée par des solutions simples et efficaces permet à mon corps de réserver les ressources énergétiques qu’il conserve à la réparation rapide des dommages causés aux muscles par l’entraînement. Aujourd’hui, je consomme environ 30 % moins de calories qu’il y a deux ans et pourtant, j’ai plus d’énergie – grâce à la conservation plutôt qu’à la consommation.

Au lieu de me régaler d’aliments raffinés ordinaires, je consomme presque exclusivement des aliments complets. Les aliments crus, alcalinisants, vivants, aux enzymes intacts, forment la base de mon alimentation. J’ai commencé par remplacer les amidons raffinés, comme source principale de glucides, par des fruits, des légumes et des grains complets. Les noix et les graines crues, notamment le chanvre et le lin, ainsi que les légumineuses m’apportent les protéines et les acides gras essentiels. Je tire la plupart des vitamines et minéraux dont j’ai besoin des légumes crus et frais, surtout les vert foncé.

Les aliments offrant un gain net supérieur sont particulièrement :

  • alcalinisants, riches en chlorophylle
  • riches en enzymes, crus et vivants
  • riches en prébiotiques et en probiotiques
  • avantageusement consommés sous forme liquide

Il est facile de bourrer de nutriments un liquide qui facilite l’assimilation et permet essentiellement au corps d’obtenir ce qu’il veut en dépensant moins d’énergie pour ce faire. Je prends une ou plusieurs boissons fouettées riches en nutriments chaque jour pour m’assurer que j’ai tous ceux dont j’ai besoin pour soutenir mon niveau d’activité. De plus, comme il est important de prendre plusieurs repas ou collations par jour, il est pratique de le faire sous forme liquide quand vous êtes occupé.

Idéalement, une boisson fouettée devrait contenir tous les nutriments d’un repas complet. D’abord, il faut s’assurer que la protéine est facile à digérer, comme le chanvre, qui regorge d’enzymes facilitant la digestion et l’absorption. Comme acides gras essentiels (surtout les oméga‑3), je prends des graines de lin moulues. Le maca, un adaptogène, tonique surrénalien et une excellente source de stérol et de stéroline, est aussi un ingrédient essentiel. La chlorelle constitue une addition précieuse en raison de ses propriétés détoxifiantes, de sa teneur naturelle en vitamine B12, facteur de croissance, de ses acides nucléiques et de sa forte concentration en chlorophylle.

Le chanvre, le lin, le maca et la chlorelle sont les quatre ingrédients de base de mes boissons fouettées. J’y ajoute un fruit frais et de l’eau ou un lait de noix. Ne craignez pas de varier les fruits. Les petits fruits sont toujours un bon choix parce qu’ils abondent en antioxydants. La poudre de caroube crue est aussi excellente.

La leçon à retenir en matière d’amélioration du gain net est que l’énergie non dépensée est conservée. Pensez conservation pour les fonctions vitales comme la digestion et l’assimilation, vous en retirerez un meilleur rendement au travail, à la maison et au jeu.

Brendan Brazier est l’un des rares athlètes du monde à être végétalien. Originaire de Vancouver-Nord (C.‑B.), ce champion de 31 ans de l’Ultra-marathon canadien de 50 km de 2006 est l’auteur du livre à succès Thrive. Son nouvel ouvrage, The Thrive Diet, publié par Penguin Books, décrit un régime détaillé et un mode de vie sain. Il est en vente dans la plupart des grandes librairies depuis le printemps 2007. www.brendanbrazier.com

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